Dans sa déclaration de politique générale prononcée ce jour, le Premier ministre François Bayrou a évoqué les Outre-mer, sans pour autant être satisfaisant.
En effet, alors que de nombreuses réponses étaient attendues, aucun engagement significatif n’a été pris, laissant les parlementaires ultramarins que nous sommes peu rassurés quant à l’avenir réservé à nos Outre-mer.
Dans nos territoires, les problématiques ne manquent pas et les crises se multiplient. La seule année 2024 en est la preuve : crise contre la vie chère, violence et insécurité, catastrophes naturelles, s’ajoutant aux problèmes récurrents d’insertion professionnelle, d’accès au logement, de chômage ou encore de suppression de postes d’enseignants. Les annonces faites au profit de la reconstruction de Mayotte se sont également révélées largement insuffisantes.
Alors même que ces nombreux sujets requièrent la mise en œuvre de politiques publiques ambitieuses et adaptées, le Premier ministre n’a montré aucun signal fort en faveur des territoires ultramarins lors de sa déclaration.
Comme les précédents gouvernements, François Bayrou s’est contenté de répondre à nos difficultés par la mise en place d’un Comité interministériel des Outre-mer (CIOM), dont on connaît pourtant aujourd’hui la portée limitée.
La déclaration de politique générale était l’occasion de formuler des engagements forts, des engagements attendus qui puissent emporter l’adhésion des députés ultramarins et témoigner du mal-être des populations des Outre-mer. C’est un rendez-vous manqué !