Sommaire
EN CIRCONSCRIPTION
- Agriculture locale : le Député CALIFER aux côtés des producteurs de fruits et légumes
- Soutien aux jeunes entrepreneurs de la distillerie : le Député CALIFER soutient l’innovation locale
- L’éducation en Guadeloupe : rencontre du Député CALIFER avec la rectrice de l’académie
- La Poste en mutation : le Député CALIFER en échange avec les responsables régionaux
- Le député CALIFER présent pour la signature du partenariat historique entre les PME des Antilles-Guyane
- Une étoile du football guadeloupéen s’est éteinte : hommage à ANTOINE NOYON
- Léa CASSE-COTELLON, étoile montante du tennis antillais, sacrée en Martinique
2. à l’assemblée nationale
- Charte sociale européenne : le Député CALIFER interpelle le Gouvernement sur l’exclusion des outre-mer
- Accès au traitement contre le pied diabétique : le Député CALIFER appelle à une mobilisation urgente pour la santé des ultramarins
- Démocratie locale : le Député CALIFER s’oppose à la suppression des CESER en outre-mer
- Chlordécone : le Député CALIFER dénonce une tentative de recul et réaffirme son exigence de justice
- Déclarations indignes : le Député CALIFER condamne les propos colonialistes de Laurent WAUQUIEZ
- Drépanocytose : le Député CALIFER interpelle le Gouvernement pour une égalité sanitaire réelle
EN CIRCONSCRIPTION
Projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte
Le projet de loi sur Mayotte vise à renforcer le contrôle de l’immigration, lutter contre la fraude, la délinquance et l’habitat illégal, tout en facilitant les expulsions. Il prévoit aussi la création d’une zone franche, une revalorisation du Smic, l’alignement progressif des aides sociales sur celles de l’Hexagone, et un investissement de 4 milliards d’euros d’ici 2031. Le statut de Mayotte est également réformé en collectivité unique.
Si ce texte porte la bonne intention de « refonder » Mayotte, certaines voies adoptées par le Gouvernement sont, pour le Gouvernement, apparues comme contraire au droit. Il appartient donc désormais au Conseil constitutionnel de se prononcer sur la validité de ces procédures.
Proposition de loi visant à encourager, à faciliter et à sécuriser l’exercice du mandat local
Face à la crise des vocations, une proposition de loi a été examinée au sein de Parlement afin d’améliorer le statut des élus locaux en renforçant leurs indemnités, leurs conditions d’exercice et leur accompagnement en fin de mandat. Elle facilite aussi la conciliation entre engagement politique et vie personnelle, notamment en prévoyant le remboursement des frais de garde d’enfants ou d’assistance à un proche liés à l’exercice du mandat.
Le Député Califer a obtenu un amendement important : dans les communes ultramarines de moins de 10 000 habitants, ces frais seront entièrement pris en charge par l’État, afin de ne pas alourdir les finances locales déjà sous pression.
Adoptée à l’unanimité à l’Assemblée le 10 juillet 2025, la proposition de loi sera examinée par le Sénat en septembre. Le Député Califer souhaite que ces avancées soient pleinement confirmées.
Scandale des Airbags Takata : pensez à vérifier les airbags de vos voitures !
Les airbags Takata présentent un danger grave : dans les zones chaudes et humides, comme en Guadeloupe, le propulseur (à base de nitrate d’ammonium) peut se dégrader, provoquant une explosion violente et inattendue du airbag, projetant ainsi des éclats métalliques dans l’habitacle.
Les conséquences de ce défaut ne sont pas à sous-estimer tant il demeure un risque élevé de blessures graves (traumatisme crâniens, lésions internes, brûlures) ou de décès, en particulier dans des climats tropicaux.
De ce fait, les véhicules en Outre-mer, soumis toute l’année à la chaleur et à l’humidité, sont prioritaires dans les campagnes de rappel.
Nous recommandons de toute urgence à chaque usager de faire vérifier son véhicule sur le site internet du Gouvernement ou auprès d’un réparateur / garagiste : la réparation est gratuite et rapide (immobilisation du véhicule inférieure à une demi-journée).
Loi Duplomb : principe de précaution ou répétition du chlordécone ?
Adoptée en juillet 2025, la proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur cherche à répondre à la colère du monde agricole en simplifiant certaines réglementations. Elle prévoit notamment la réintroduction encadrée de l’acétamipride, un pesticide néonicotinoïde interdit en France depuis 2020, mais encore autorisé par l’Union européenne.
Cependant, ce texte suscite de nombreuses critiques, notamment de la part d’organisations environnementales et de certains parlementaires, qui l’estiment déséquilibré et trop favorable aux intérêts agricoles. Plus de 120 députés ont saisi le Conseil constitutionnel, dénonçant des atteintes potentielles au droit de l’environnement. La décision du Conseil est désormais très attendue.
Voici le post publié par le Député sur les réseaux sociaux lors de l’adoption de cette loi à l’Assemblée nationale :
Loi Duplomb : pour le Député Califer, le principe de précaution s’impose !
Ce texte propose de réintroduire des insecticides de la famille des néonicotinoïdes ; produits interdits en France depuis 2018.
Pourquoi voter contre ?
Car ces produits sont réputés attaquer le système nerveux des insectes ravageurs… mais aussi celui des pollinisateurs, mettant en péril la biodiversité.
Un choix risqué qui rappelle douloureusement les débuts du chlordécone et qui, comme ce dernier pesticide, risque de finir dans nos plats.
Ce vote est aussi une réponse appuyée aux appels des apiculteurs, des scientifiques et des associations qui ne cessent d’alerter sur les effets durables et toxiques de ces substances.
Nous mesurons les difficultés que rencontrent nos agriculteurs, mais la France, notamment par l’ANSES, doit aussi les protéger et chercher à prohiber les aliments importés contenant ces insecticides.
👤 En tant que guadeloupéen lui-même intoxiqué par le chlordécone comme 95 % de ses compatriotes, le Député Califer va, en responsabilité, voter contre ce texte qui cherche à rejouer le scénario de l’empoisonnement silencieux.
Insécurité
Face à la montée alarmante de l’insécurité en Guadeloupe, les quatre députés de l’archipel ont adressé, fin juin 2025, un courrier au gouvernement pour alerter sur la situation. Avec déjà 28 homicides enregistrés au premier semestre – dont 17 par arme à feu – la criminalité atteint des niveaux proches de ceux de toute l’année 2024. Les élus dénoncent la prolifération des armes, la présence de groupes criminels transnationaux et une précarité sociale persistante.
Ils réclament une mobilisation urgente de l’État autour de quatre axes : renforcement des effectifs de sécurité et de justice, soutien à la JIRS de Fort-de-France, coopération judiciaire accrue avec les pays voisins et un plan interministériel global contre la criminalité organisée.
Ils insistent aussi sur le rôle crucial des associations locales de prévention et de médiation.
Des réponses fermes de l’État sont attendues.
Drépanocytose
Le Député CALIFER interpelle le Gouvernement sur le manque de formation des soignants hexagonaux à la maladie de la drépanocytose
Sépultures en enfeus
Le Député Califer a alerté le Gouvernement sur la pratique des inhumations en enfeus (caveaux surélevés à plusieurs cases), pratique non encadrée par le Code des collectivités territoriales.
Bien que courante, notamment après la saturation des cimetières liée à la pandémie de Covid-19, cette méthode expose les communes à des risques juridiques tant le droit demeure encore silencieux sur cette pratique pourtant nécessaire et tolérée.
Le Député a donc demandé au Gouvernement si une évolution réglementaire était envisagée pour encadrer cette pratique devenue indispensable.
À L’ASSEMBLÉE NATIONALE
30ème Congrès fédéral de la Fédération nationale des orthophonistes le 29 et 30 mai 2025
Les 29 et 30 mai, la Fédération nationale des orthophonistes (FNO) a organisé son congrès en Guadeloupe. Ce fut l’occasion pour le Député de prendre la parole et de mettre en lumière les difficultés que rencontrent les orthophonistes de la Guadeloupe.
Son discours :
Mesdames, Messieurs,
Je ne vais quand même pas vous parler du métier d’orthophoniste. C’est le vôtre et, face à vous, je ne pourrais jamais mieux en parler. Mais, j’ai envie de dire que ce qui nous rassemble aujourd’hui, ce ne sont pas les contours du métier en tant que tels, mais les fractures de son exercice. Et, de ce que j’en sais, elles sont nombreuses.
Il y a d’abord cette tension insoutenable entre l’offre de soins et la demande. Les cabinets sont embolisés, les listes d’attente explosent, les parents désespèrent. Chaque jour, des enfants en difficulté de langage, des patients sortis d’AVC, des personnes atteintes de maladies neurodégénératives attendent… et parfois renoncent. Et pourtant, nous ne manquons pas de vocations. Ce que nous manquons, ce sont des places. Des places dans les centres de formation, des moyens humains et matériels. Nous formons trop peu d’orthophonistes pour remplacer les départs, pour répondre à l’explosion des besoins. Le numerus clausus, en décalage complet avec la réalité de terrain, freine toute dynamique de solution.
À cela s’ajoute une sélection à l’entrée des études qui interroge. Parcoursup, des regroupements géographiques rigides, des frais de dossiers conséquents pour une probabilité d’admission ridicule – autour de 5 %. L’élitisme de la sélection, sans que soient garanties la diversité sociale et territoriale, n’est plus acceptable.
Mais former plus ne suffira pas. Il faut aussi exercer mieux. Aujourd’hui, les conditions de travail sont à bout de souffle. Parlons simplement de rémunération. Dans un contexte inflationniste, nous observons un effondrement réel du pouvoir d’achat des orthophonistes. La revalorisation des actes, des bilans, la rémunération des réunions de coordination scolaire, la reconnaissance du télésoin à sa juste valeur – tout cela n’est plus une demande, c’est une urgence.
Et que dire du salariat ? Statutairement, les orthophonistes restent les invisibles des établissements de santé. Nous avons des professionnels de grade master, mais pas de statut de cadre, pas de place dans la gouvernance hospitalière, des grilles salariales qui ne rendent pas honneur à leur expertise. Dans le médico-social, les écarts avec le privé sont criants. Et là encore, ce sont les patients qui paient le prix de la désaffection des postes.
Le temps aussi est un sujet. Des durées de séances rigides, imposées par des nomenclatures obsolètes, entravent la pertinence des soins. Le temps administratif pèse autant que le temps clinique, je le sais. J’en ai conscience. Et la Demande d’Accord Préalable, toujours en vigueur pour les renouvellements, continue de grignoter le soin. Il faut simplifier, fluidifier, faire confiance aux professionnels.
Il faut également penser la prévention non plus comme un supplément d’âme, mais comme un pilier de votre action. Permettre jusqu’à cinq séances de suivi après un BPA sans déclencher une prise en charge complète, c’est une façon de responsabiliser les familles, d’éviter le surdiagnostic, de renforcer le rôle éducatif de l’orthophoniste. Mais cela suppose des outils, du temps, une reconnaissance structurelle.
Les combats sont aussi juridiques. L’exercice coordonné se développe, mais reste trop souvent formel. La téléexpertise, la télésurveillance : les orthophonistes doivent être reconnus comme requérants et experts. De même pour l’intégration d’actes ORL comme les aspirations endotrachéales ou la nasofibroscopie, qui amélioreraient considérablement la qualité des soins en déglutition ou en voix.
Et puis il y a le genre. Ce métier est exercé à 97 % par des femmes. Où sont les dispositifs adaptés au congé maternité, au retour à l’activité, à l’articulation des temps de vie ? C’est une réalité dont nous avons bien conscience au Parlement mais que le calendrier parlementaire ne nous permet pas toujours d’exploiter.
Enfin, pensons territoire. En Guadeloupe par exemple, la formation existe depuis 2022. Quinze étudiants par an, c’est modeste. Mais les besoins sont immenses. Dix-neuf communes sont considérées comme sous-dotées. Les incitations existent, mais elles ne suffisent pas.
Les orthophonistes ne sont pas des auxiliaires. Ils sont professionnels de santé à part entière. L’avenir de l’orthophonie ne se joue pas seulement dans les cabinets. Il se joue dans les choix politiques, dans les équilibres budgétaires, dans le courage de considérer la parole comme un droit fondamental, et sa réparation comme un enjeu de société.
Pour cela, je souhaite le présent colloque riche d’enseignement et de propositions.
Merci.